Assurance vie ou livret A : Quel est le meilleur choix pour votre épargne ?

L’assurance vie et le livret A caracolent toujours en tête des solutions d’épargne plébiscitées par les Français. Ces deux produits présentent de grandes similarités en matière de disponibilité, rentabilité et sécurité. Mais remplissent-ils vraiment les mêmes objectifs ? Quel est le plus adapté à votre profil d’épargnant ? Et quels sont leurs avantages et inconvénients respectifs ? Sicavonline expose ici un comparatif complet entre l’assurance vie et le livret A afin que vous puissiez orienter votre épargne au mieux de vos besoins et de vos intérêts.
Livret A vs assurance vie : deux produits phares pour des objectifs différents
Le livret A et l’assurance vie se positionnent en premières lignes des produits d’épargne détenus. Ce constat récurrent confirme la préférence des épargnants français pour les placements les plus prudents, tant en matière de risque que de liquidité. S’ils partagent ces critères sécuritaires, livret A et assurance vie s’inscrivent cependant dans des perspectives d’investissement bien différenciées.
Le livret A : le produit d’épargne le plus répandu
En termes de popularité, le livret A défie toute concurrence. Il constitue le produit financier le plus fréquemment répandu avec près de 55 millions de livrets ouverts, ce qui représente un taux de détention supérieur à 80 % de la population.
Sa création remonte à 1818 avec la fondation de la Caisse d’Épargne qui fut longtemps son seul distributeur autorisé avec les bureaux de poste. Produit d’épargne réglementé, le livret A est par conséquent soumis à un cadre législatif strict précisant ses conditions d’ouverture, de fonctionnement et de clôture, régi par le Code monétaire et financier. Aujourd’hui proposé par l’ensemble des établissements bancaires, il s’agit d’un compte d’épargne rémunéré et défiscalisé, facile d’utilisation et accessible à tous :
- dépôt minimal à l’ouverture : 10 € ;
- montant minimum des opérations de retrait ou de dépôt : 10 € ;
- plafond des versements : 22 950 € (intérêts capitalisés non compris) ;
- une même personne ne peut être titulaire que d’un seul livret A. Toute infraction à cette limitation est passible d’une amende égale à 2 % du montant déposé sur le livret surnuméraire. Cette règle impérative est assortie d’une procédure de contrôle auprès de l’administration fiscale préalablement à toute demande d’ouverture.
Grâce à la possibilité de récupérer vos fonds par simple virement vers votre compte courant, sans contraintes ni frais, le livret A est la solution idéale pour vous constituer une épargne de précaution. Vous disposez ainsi d’une réserve d’argent rémunérée et disponible immédiatement qui pourra utilement vous servir pour :
- affronter des situations d’urgence (chômage, problème de santé, accident) ;
- faire face à des imprévus (panne de voiture, remplacement de chaudière ou de gros électroménager défaillant, rappel d’impôt, etc.) ;
- réaliser un projet à court terme (formation au permis de conduire, achat d’une voiture, vacances, fête familiale, etc.).
L’assurance vie : le placement financier préféré des Français
En termes de répartition de l’encours, l’assurance vie se situe en tête des placements préférés des Français. Elle rassemble un tiers de l’épargne financière des ménages, en grande majorité placé sur des fonds en euros garantis. Un contrat d’assurance vie permet au souscripteur de se constituer progressivement un patrimoine à horizon distant par le paiement de primes qui peuvent être investies sur différents types de supports financiers. L’assureur s’engage à terme au paiement d’un capital ou d’une rente qui seront versés à l’assuré en cas de vie ou à un bénéficiaire désigné en cas de décès.
Les différentes entreprises d’assurance sur le marché proposent une grande variété de contrats dont le fonctionnement est encadré par le Code des assurances :
- montant du versement à la souscription : de quelques dizaines à quelques centaines d’euros selon les produits ;
- fréquence de versement des primes : versement unique, versements libres ou programmés à votre libre choix (en savoir plus) ;
- retraits possibles à tout moment par une opération de rachat partiel ou total nécessitant quelques jours à quelques semaines de délais selon la réactivité de l’intermédiaire d’assurance ;
- aucun plafond de versement, sachant cependant qu’il existe des seuils pouvant impacter la fiscalité sur les rachats ou la transmission du capital (en savoir plus) ;
- vous pouvez détenir simultanément plusieurs contrats d’assurance vie auprès de plusieurs assureurs.
L’assurance vie est conçue pour un investissement à long terme, sa fiscalité étant optimale au-delà d’une période de détention de 8 ans.
Elle répond dès lors à de multiples préoccupations en proposant des solutions efficaces et adaptées à vos perspectives d’avenir :
- préparer des projets de vie à long terme : achat immobilier, financement des études de vos enfants...
améliorer votre future retraite (en savoir plus) ; - organiser votre succession en transmettant à vos proches un capital décès dans des conditions fiscales privilégiées.
Nous vous invitons à découvrir nos différents contrats : Kompoz (assurance vie en ligne) et Futura Vie (assurance vie multisupports).
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Assurance vie vs livret A : faut-il choisir entre rentabilité et sécurité ?
Si vous privilégiez la sécurité, le livret A et l’assurance vie investie sur des fonds en euros vous garantissent l’un comme l’autre de récupérer le montant du capital que vous y avez versé. En contrepartie de cette absence de risque, ces produits n’offrent pas un rendement très élevé. En période d’inflation notamment, le taux de rendement réel risque rapidement de devenir négatif, entraînant une perte de pouvoir d’achat. Dans un tel contexte, les contrats d’assurance vie multisupports ont l’avantage de vous permettre un arbitrage sur des unités de comptes plus prometteurs.
L’assurance vie, un contrat multisupports à rendement variable
Les contrats d’assurance vie du marché vous donnent la possibilité d’accéder à un grand nombre de supports. Vous pouvez répartir vos versements entre les différentes options d’investissement proposées par les assureurs en fonction du niveau de risque que vous êtes prêt à assumer et de vos objectifs de rentabilité :
- les supports en euros : investis majoritairement en obligations, ils sont assortis d’une garantie en capital au moins égale aux sommes versées, nettes de frais. Leur rémunération intervient annuellement sous forme d’intérêts crédités au contrat.
- les supports en unités de compte (UC) : principalement adossés aux actions, aux obligations et à l’immobilier, leur valeur est susceptible d’évoluer à la hausse ou à la baisse en fonction des fluctuations du marché. L’assureur n’étant engagé que sur le nombre des UC et non sur leur valeur, les perspectives de gains qu’ils promettent sur la durée sont contrebalancées par un risque élevé de perte au dénouement du contrat.
Enfin, la législation française a prévu des mesures de protection des assurés en cas, peu probable, de mise en difficulté financière de la compagnie d’assurances. Les encours des contrats d’assurance vie sont ainsi couverts par le Fonds de Garantie des Assurance de Personnes (FGAP) à concurrence de 70 000 € par souscripteur.
Le livret A : un taux de rendement réglementé par l’État
Le Livret A ne dispose pas de la multiplicité de supports disponible sur les contrats d’assurance vie. Il assure en revanche un rendement garanti selon un taux fixe révisé le 1er février et le 1er août de chaque année. La formule technique de ce taux correspond à la moyenne, sur les six mois précédents, entre le taux d’inflation et les taux interbancaires à court terme. Les intérêts sont calculés par quinzaines entières le 1er et le 16 de chaque mois. Les intérêts acquis s’ajoutent aux sommes déposées sur le compte le 31 décembre de chaque année et deviennent à leur tour productifs d’intérêt.
Malgré un rendement toujours inférieur au niveau d’inflation, le Livret A n’en demeure pas moins un des produits d’épargne de court terme les mieux rémunérés. Par ailleurs, les sommes qui y sont versées sont intégralement couvertes par l’État dans l’éventualité d’une défaillance de votre banque.
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Fiscalité : quelles sont les différences entre le livret A et l’assurance vie ?
Si le livret A et l’assurance présentent de nombreuses similitudes, les modalités de leur imposition sont en revanche totalement différentes.
Imposition sur les gains
Les intérêts servis sur un livret A bénéficient d’une exonération totale d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux. Vos retraits ne supportent aucunes taxes ni aucuns frais.
Dans le cadre de l’assurance vie, les gains (intérêts générés par les fonds en euros et plus-values réalisées sur les supports en UC) sont soumis aux prélèvements sociaux au taux de 17,2 % et à imposition variable selon la durée de détention du contrat d’assurance vie. Le prélèvement forfaitaire appliqué au moment d’un rachat partiel ou total s’élève à :
12,8 % si le contrat est souscrit depuis moins de 8 ans ;
7,5 % si le contrat a plus de 8 ans, après un abattement annuel de 4 600 € (porté à 9 200 € pour un couple).
Consultez notre article “Comment profiter de l’abattement fiscal en assurance vie ?”.
Fiscalité en cas de décès
Au décès de son titulaire, à l’instar des comptes courants ou autres comptes d’épargne, le livret A est bloqué par l’établissement bancaire, avec annulation des éventuelles procurations. Les fonds continuent à produire des intérêts jusqu’à la clôture du compte intervenant au règlement de la succession. Les sommes épargnées sont alors intégrées dans l’actif successoral et soumises à ce titre aux droits de mutation par décès selon les règles de droit commun, en fonction du lien de parenté des héritiers avec l’épargnant défunt.
L’assurance vie tire avantage d’un régime fiscal spécifique en cas de décès du souscripteur. Dès lors qu’un ou plusieurs bénéficiaires ont été désignés sur le contrat, le capital atteint leur est transmis hors succession :
- si les primes ont été versées avant le 70e anniversaire de l’assuré, le capital décès est soumis à un prélèvement forfaitaire de 20 %, (ou 31,25 % pour les sommes excédant 852 500 €), après application d’un abattement de 152 500 € par bénéficiaire ;
- si les primes ont été versées après le 70e anniversaire de l’assuré, un abattement global de 30 500 € s’applique, au-delà duquel le capital décès est soumis aux droits de succession suivant le degré de parenté existant entre les bénéficiaires et l’assuré ;
- si le bénéficiaire est le conjoint ou le partenaire de Pacs de l'assuré défunt, le capital décès qui lui est transmis est exonéré d'imposition pour sa totalité.
Consultez cet article pour en savoir plus sur la clause bénéficiaire.
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L’assurance vie et le livret A réunissent de nombreux critères attractifs pour un épargnant à la recherche d’un compromis idéal entre sécurité et rendement. Ces deux produits ne sont toutefois pas à placer sur le même plan en termes d’objectifs. En misant sur leur complémentarité, vous pouvez judicieusement les intégrer dans une stratégie d’épargne familiale équilibrée et diversifiée.
Sources officielles :
Code monétaire et financier : Section 1 : Le livret A (articles L221-1 à L221-8)
Code des assurances : les assurances sur la vie et les opérations de capitalisation (Articles L132-1 à L132-31)
Service-Public.fr : Livret A
Ministère de l'économie des finances : Comment fonctionne le livret A ?
Insee : La composition du patrimoine des ménages évolue peu à la suite de la crise sanitaire
Le contrat d’assurance vie est un placement à long terme. La durée d’un contrat d’assurance vie, le montant des primes versées et les caractéristiques du contrat choisi dépendent notamment de la situation patrimoniale du souscripteur, de ses besoins et objectifs, de son attitude vis-à-vis du risque et du régime fiscal en vigueur. Le régime fiscal lequel est susceptible d’évoluer ne doit pas constituer une condition essentielle et déterminante sans laquelle le contrat ne serait pas souscrit.
Informations non contractuelles à caractère publicitaire, août 2023.
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